Nous avons déserté les canopées
Abattu les centenaires
Dans la clairière où roulent les têtes
Nos pelotons ont craché les copeaux
Leurs ongles ont arrachés la sève
Ecorcée vive
Sublime fièvre des patrouilles indigentes
Des bataillons de poudre noire
Propagée dans les étendues
Quitte à empaler les âges
Autant planter les fanions
Et scier à la gorge