Les oliviers fredonnent

Dans ce lieu saint
Où les oliviers fredonnent
L’inexplicable ressurgit
Dans la noirceur de la nuit

Fils d’une terre maudite
Abandonnée par des dieux lâches
Elle seule donne vie aux mots proscrits
Colonie, apartheid, décapitation, otages

Comme si Jérusalem était figée dans le temps
Sourde aux acquis pacifiques de ce monde
Destinée à recueillir le désespoir des hommes

Si les avocats de la paix existent encore
Leurs châteaux sont de cartes,
Leur plaidoirie inaudible, leur droit violé

Dans ce prétoire où se décide la guerre
La condamnation est sans appel