Gengis Khan : Dernière demeure introuvable

L’histoire secrète des mongoles, monument de la littérature mongole, retrace minutieusement la vie de l’empereur Gengis Khan au 13ème siècle.

Mais alors que de nombreux détails de la vie du plus grand conquérant que le monde ait jamais connu y sont relatés, aucune mention n’est faite de l’enterrement du Khan. Les rares écrits ayant survécu les 800 ans qui nous séparent de sa mort sont eux aussi évasifs. A tel point que l’on ignore encore aujourd’hui l’emplacement réel de la tombe de l’empereur. 

Au fil des années, de nombreuses légendes ont cherché à apporter une explication. Certaines racontent que les soldats de l’escorte funéraire auraient mis à mort quiconque croisé sur la route, avant d’être eux-mêmes assassinés à leur retour afin de ne pas révéler l’emplacement du tombeau impérial. D’autres avancent qu’on aurait détourné une rivière pour rendre cette dernière demeure introuvable en la submergeant. D’autres enfin suggèrent au contraire que des milliers de chevaux auraient été mobilisés pour piétiner la tombe et la dissimuler à jamais. Toutes sont révélatrices de la puissance divine qui émane de l’homme des steppes, mais toutes sont également invérifiables. 

D’éminents experts y ont pourtant consacré toute une vie; rassemblant les indices, déchiffrant des manuscrits, recoupant les témoignages. De Marco Polo aux Soviétiques en passant par des expéditions financées par le Pape, cette chasse au trésor a fasciné les explorateurs. En vain. 

Aujourd’hui encore, nul ne peut affirmer avec certitude où est enseveli l’Empereur ni nous décrire sa cérémonie d’adieu. L’enterrement de celui qu’on considérait comme le fils du ciel demeure l’un des plus grands mystère de l’Histoire. 

Mais en 2015, Pierre-Henri Giscard, véritable Indiana Jones des temps modernes, affirme avoir découvert le Graal. A l’aide de caméras infrarouges et d’imagerie par drone, ses recherches ont décelé l’existence d’un tumulus au sommet du Mont Burkhan Khaldun, à la frontière sibéro-mongole. On savait l’importance de cette montagne considérée comme sacrée par le Khan. Seul hic, en raison de sa dimension spirituelle, le lieu est interdit d’accès par les autorités mongoles depuis des siècles. Aucune fouille n’y est autorisée. Tant que nos outils ne nous permettent pas de constater si des chambres funéraires – ou non – résident sous cette structure, il sera donc impossible d’affirmer que le corps du Khan y repose. 

Cette formidable énigme nous révèle le caractère exceptionnel d’un personnage soucieux de son image, qui aura défié l’impossible et marqué son époque. Comme si, le long des steppes, on entendait encore les murmures du jeune Temüjin.

Mystère et boule de Khan.  

Gengis Khan, né Temüjin (1162 – 1227), est le fondateur de l’empire Mongole. Grâce à son génie politique et son habileté militaire, il unifie sous son autorité les tribus de Mongolie et se lance à la conquête de l’Eurasie. Son règne est marqué à la fois par une grande tolérance religieuse et la mise en place d’une administration méritocratique mais aussi par de nombreux massacres.

A sa mort, ses successeurs poursuivent son entreprise, jusqu’à créer le plus vaste empire continu de l’histoire. Celui-ci règne à son apogée sur plus de 30% de la population mondiale, s’étendant de l’Europe orientale à la péninsule coréenne.