Fils de l’univers
Comme les arbres et étoiles
Je suis parmi vous
Dans les au-delà
Immensité du silence
Inertie du vide
Sous la pluie battante
La feuille glisse sur l’eau
Voilà l’optimisme
Loin du bruit qui gronde
Des palpitations du monde
Le calme du cœur
Sur l’île perdu
Quand la pluie devient poussière
Le large prend forme
Les vents imprévus
Qui balaient le cours des choses
Sans nulle relâche
Haïku dérisoire
Le sol porte mes foulées
Va vers ton destin
En haut des remparts
Le guetteur sur sa muraille
Regard du corbeau
Allez, persévère
Crois enfin en quelque chose
Le ciel s’éclaircit
Des pas dans la rue
Une lueur blanche émerge
Good morning Paris
Puis l’enfant dépose
Dans l’eau claire du ruisseau
Un petit bateau
Chaos dans l’orage
Absorbe la pluie badine
Poursuis ton chemin
Relève la tête
Tu es poussière d’étoiles
Le divin, c’est toi
Mon cher Ghana
Le pays des belles lunes
Je me souviendrai
Mais en aucun cas
Le travail doit occulter
Le poète en nous
Viens, allons grimper
Le plus haut toit de ce monde
Admirer la vue
Ce serpent urbain
Qui ondule au gré des rues
Au cœur de la ville
Au loin, un point noir
Devant l’immense nuage
Tout petit avion
Sous ce tapis beige
La poussière se repose
Et attend son heure
Petit parc, Paris
Terre mouillée, cris d’enfants
Dimanche d’hiver
J’admire la pie
En hauteur sur cette branche
Riante et sereine
Anciennes racines
Pavent le chemin de l’île
Un héron survole
Risée sur le golfe
Vives couleurs du courant
Mouvement hors temps
L’ombre de mes pas
Rythmée sous le lampadaire
Soirée parisienne
Attente au coiffeur
Bruits de rasoirs en miroir
Mélodie hindoue
Réveil à la fraîche
La rue semble dépeuplée
Soudain, un passant
Petit haïku, vite!
Avant que la nuit s’effondre
Tel un météore
Butte aux cailles un soir
Clopes, terrasse et rosé
Paris badinage
La sirène passe
Projetée dans le vacarme
Puis bruit des oiseaux
Ah! pluie parisienne
La mélodie du batteur
Le goudron fait rythme
Des traces de pas
Sur les neiges de l’exil
Le chemin est long
Face au cabanon
Des bulles rouges dans l’arbre
Cerisier en mai
Au lever du jour
Insomniaques, les brins d’herbe
Accueillent le vent
Attente à la gare
Au bout du quai, un visage
Puis nos retrouvailles
Et finalement
J’aurais aimé cette vie
Jusqu’à l’infini