Par la lumière du matin
Le chant de la rue
S’invite dans la chambre
Pour conter les rumeurs du village
Il chante l’enfant qui court à la boulangerie
Friand d’une odeur gourmande
Munie de pièces dorées
Il chante les caravelles quittant le port
Portée par un vent rouge
Vers des îles esseulées
Il chante les salutations des voisins
Qui à travers un simple sourire
Rajeunissent le monde
Puis la rue se tait
Car chaque jour les amitiés se retirent
Dans un silence innocent