Hier, au plus creux de la nuit
Lorsque la lune surplombait la colline
Que le chant des grillons s’était depuis bien longtemps figé
Un souffle, peut-être même un murmure
S’est glissé dans l’immensité du sommeil
Tel un petit oiseau se frayant à pied un chemin
Dans une forêt étendue comme le monde
Ses chuchotements ondulaient dans l’air
Virevoltant autour des écorces
Caressant la cime vertigineuse des pins,
A la recherche d’une clairière vagabonde
Lorsqu’ils me sont parvenus, ces mots avaient perdu sens
Tel un astre flétri dont la lumière se projette encore
Perçant l’univers avec pour seul compagnon
La solitude d’une idée intemporelle
Cette pensée me scrute encore
Suspendue dans l’impermanence des choses
Dans l’éternité des vieilles lunes
Et des neiges d’antan