Anthropo-scènes

Sous un soleil de braise,
Existe un lac où fleuri notre malaise
Le récit de notre sac s’écrit dans sa glaise
Pétri dans cette flaque, l’anthropocène érige sa Genèse

Ici les eaux de Crawford murmurent leur chagrin,
Elles content la discorde et susurrent leur déclin,
Car dans leurs strates situées en sous-marin
Se trouvent les traces diluées d’un assassin

Les examens de ce gênant bassin, jadis banal et typique
Révèle un étang malsain, devenu fatal et fatidique
Pêle-mêle d’infectants, d’airain, de métal et plastiques

Témoin silencieux d’un mode de vie outrageux
Ce point d’eau désolé dévoile des défis désastreux
Il relate le bruit frissonnant d’un vacarme aride
Où les cieux grisonnants pleurent des larmes acides

Dans un lac canadien
Vague après vague gronde l’omnipotence

Dans un lac canadien
Vague après vague s’effondre notre innocence