Sous un soleil silencieux
Dans cet espace infini qui surplombe les cieux
Un anneau de débris tourne sur l’axe des dieux
Satellites inactifs, bouts de métal ou pièces de fusées
Une ceinture noire nous étrangle de ses pièces usées
Ces déchets encerclent notre planète bleue
Et bien après notre départ il ne restera qu’eux
Tels des fantômes spatiaux, sans destination,
Ils errent dans l’azur du cosmos, sans intention,
Témoins d’une ère où l’humain creuse sa perdition
Cette nébuleuse de détritus nous dérobe les astres
Tel un destin cosmique annonciateur du désastre
Le télescope ne sondera bientôt qu’un écran sombre
Pompeuse, l’espèce qui construit sa propre pénombre
A la bordure la plus étoilée de nos rêves
Le firmament obscur vers lequel nous levons les yeux
Depuis l’époque d’Adam et Eve
Est devenu champ de deuil au lieu d’Eden précieux
Tout là-haut, une danse désolée
Le ciel, nouvel esclave vérolé
Tout là-haut, une arrogance débraillée
Le ciel, nouvel espace bétonné